Le débat est lancé !

Enfin ! Après des mois de préparation en coulisses, on est passé aux choses sérieuses. Par un samedi matin venteux à Bruxelles, soixante citoyens sont arrivés au compte-gouttes. Ensemble, ils incarnent une sorte de mini-Belgique. « C’est mon devoir d’être ici », explique Bilal (34 ans). « Cela nous concerne tous. Le moins que l'on puisse faire, c'est de s'informer correctement et d'exprimer notre avis. »

Et c'est précisément ce qu'ils ont fait ce week-end. Les 60 membres du panel ont d’abord reçu les informations nécessaires pour rentrer dans le sujet. Trois spécialistes du financement des partis ont passé en revue l’histoire du financement, expliqué la situation aujourd’hui et présenté des exemples de ce qui se fait à l’étranger. Jean Faniel (CRISP), Bart Maddens (KU Leuven) et Ingrid Van Biezen (Université de Leiden) se sont succédé au pupitre.

Les participants se sont approprié très rapidement ce sujet qui semble compliqué au départ. Ils ont eu l’occasion de poser leurs questions, très pertinentes d’ailleurs. Ils se sont ensuite retrouvés en petits groupes pour commencer à débattre entre eux avec un facilitateur ou une facilitatrice qui veille au bon déroulement. « On m'a donné une voix, au sens propre comme au sens figuré ! C’est très intéressant jusqu'à présent », a déclaré Walter. « Je suis allé à l'école jusqu'à l'âge de 16 ans, mais ici, je me sens à l'aise. » Il marque une pause. « Je le dis franchement, vous savez. »

Au cours du prochain week-end, les 22 et 23 avril, tous les présidents de parti sont invités à venir expliquer leur point de vue sur le dossier. Après cette rencontre importante, les citoyens du panel reprendront leurs discussions, chacun avec sa vision personnelle.

Vivement d’y être !