Récit : Jours 3 et 4 du panel citoyen
Récit du panel par David Van Reybrouck.
Un manque de respect
« Je trouve cela vraiment grave ! Les deux plus grands partis politiques de Flandre, qui reçoivent le plus d'argent de notre part, ne sont pas ici ! Par contre, pour un match de basket, il se déplace, Bart De Wever».
Karin n'en revient pas. Elle est originaire d'Anvers et travaille comme fonctionnaire à la justice. C'est le deuxième week-end de «We Need To Talk » et elle discute avec d'autres participantes flamandes du panel citoyen.
Tous les partis qui siègent au parlement fédéral étaient présents. Ils ont partagé leurs idées sur l'avenir du financement des partis et ont discuté avec les citoyens. Tous sauf les deux plus grands partis du côté flamand : la N-VA et le Vlaams Belang. Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang, a rencontré les organisateurs, il y a quelques mois. Il a déclaré par la suite qu'il ne voulait pas légitimer les panels citoyens par sa présence. Bart De Wever et la direction de la N-VA, quant à eux, n'ont pas répondu aux emails et aux invitations.
Christine, une enseignante à la retraite de Lochristi, est d'accord avec Karin : C'est un manque de respect qu'ils ne viennent pas. Quelle différence avec les présidents qui étaient là ! Ils nous ont parlé avec sérieux, sur un pied d’égalité et pas par au-dessus de notre tête. Karin acquiesce : « Les hommes politiques restent des hommes politiques, bien sûr, mais j'ai quand même beaucoup appris ».